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  • : Histoires d'un scaphandrier or the Stories of a Commercial Diver
  • : Plongeur-Scaphandrier durant de très très nombreuses années, j'en ai vécu des choses sous eau et ailleurs. POUR VOIR TOUT LES ARTICLES PUBLIES ALLEZ AU BAS DE LA PAGE ET CLIQUER SUR TOP ARTICLES. TO SEE ALL THE STORIES GO AT THE BOTTOM OF THE PAGE AND CLIC ON TOP ARTICLES
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5 décembre 2008 5 05 /12 /décembre /2008 20:58

 Photo : Immersion d'un élément

L’un des plus gros chantier de travaux réalisé en Belgique durant les années 70, fut sans conteste la construction du Rupel tunnel, qui rien qu’en ce qui concerne les travaux sous-marins réalisés à plein temps dura de 1977 à 1980.

Le tunnel était constitué d’énormes éléments qui devaient être assemblés et posés dans le fond du canal de willebroeck et du Rupel.

Une vingtaines de plongeurs en moyenne évoluaient quotidiennement à – 24 mètres de profondeur pour accomplir des tâches extrêmement variées telles que :

Du découpage – de la soudure – du jetting – du bétonnage – de la démolition à l’explosif et un tas d’autres opérations intéressantes.

Une des prestations qui me fut confiée pendant quelques semaines, consistait à installer des obturateurs dans des tuyaux de drainage.

A première vue, cela ne semblait pas être une opération difficile à réaliser, sauf que pour atteindre les dits tuyaux, je devais d’abord m’engager sur une distance d’environ 40 mètres dans un des éléments du tunnel qui suite à un vice de construction avait été complètement noyé. Puis, je devais pénétrer via une ouverture de 50 x 50 cm dans une mini chambre de visite (3 m de haut x 1 m x 1 m de large) qui n’avait pas été prévue pour un plongeur et là dans le fond de la chambre, je devais installer mon obturateur.

En fait, le plus difficile de la plongée consistait, à cause du biberon secours à passer par l’étroite ouverture carrée.

Néanmoins, jusqu’à ce 28 mars 78, je parvins à le faire sans trop de difficulté.

Ce jour là aussi, je pus rentrer dans l’espace exigu et installer mon obturateur, mais le problème se présentât lorsque je voulus ressortir de la chambre.

Chaque fois que j’essayai de sortir, quelque chose me bloquait au niveau du dos.

Au début bien sur cela n’était pas gênant car je restais relativement calme.

Mais au bout de 10 à 15 minutes d’essais infructueux je commençais vraiment à m’énerver, et plus je m’énervais, plus je bloquais.

Finalement, après avoir fait un véritable effort pour me calmer, je m’installai dans le fond de la chambre et demandai l’assistance du plongeur secours.

Evidemment, dans ces années là, ce n’était pas encore la politique des compagnies de plongée d’imposer la présence d’un plongeur secours qui soit prêt à intervenir et donc je dus attendre une vingtaine de minutes supplémentaires avant de voir apparaître la cagoule de mon collègue qui en moins de deux me dégageât de ma tombe.

En fait que c’était-il passé ?

Tout simplement, une des sangles de mon biberon secours s’était défaite et elle s’accrochait dans un morceau de ferraille à chaque fois que je voulais passer par l’étroit passage.


Conclusion :

Ne faites pas comme les cons que nous étions à l’époque.

Imposez toujours la présence d’un plongeur secours prêt à intervenir rapidement si l’analyse des risques laisse apparaître que le plongeur ne peut pas être remonté sans risque d’accrochage.


Papy One

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29 novembre 2008 6 29 /11 /novembre /2008 18:24

jet---lay-barge.jpg

A few weeks after our bell incident, it was the turn to Tiny to have a big fright, as it was him now who was making the inspection dive.

As I explained earlier, these types of dives are mainly carrying out without any visibility but this didn’t bother us at all because we knew perfectly where to pass to join the different places we had to look for.

The check points were:

-    The width - depth - and shape of the trench behind the claw.

-    Control the position of the claw over the pipeline.

-    Verify the position of the sledge.

-    Give the angle of the pulling chain in front of the sledge.

So as you see a relatively easy job.

But as some of you know, the North Sea can be very rough, and this 19 September 76 there was again a very strong swell that could be felt in the bell.

Again, our bell went up and down several metres but since the incident, we had taken care to stay a little more away from the bottom, which allowed Tiny to start its inspection.

Everything went well until his arrival on the chain.

As you can imagine, the chain used to pull the 34 tons jet claw was not a common little chain, it was a good strong one with huge links.

So on this particular day, my mate Tiny decided for a reason only known by him, to move one of his hands through a link and what had to happen, happened.

His hand could pass it, but because of the movement caused by the swell he couldn't remove it back.

As I was the bellman, I could not hear what was said between him and the surface, but it was not difficult to imagine:

-    Tiny: Surface I got a problem.

-    Surf: What problem do you have Tiny?

-    Tiny: Uh! Uh! Well, uh! I've put my hand through the chain and now I can’t remove it.

-    Surf: WHAT! YOU STUPID BASTARD and can I ask you what we must do now?

-    Tiny: Uh... I think that you should inform the bellman and ……prepare the oxy-arc torch.

-    Surf: ARE YOU JOKING?

-    Tiny: I don't think so .... because it hurts.

So after a few more profanities the supervisor passed the communication on the bell and made me aware of the situation.

He informed me that they were preparing to send the cutting gear down and  asked me to prepare myself to intervene if necessary.

Fortunately, it wasn’t an emergency situation because the diver kept cool, but he just could not withdraw his fucking hand.

So I prepared myself, dropped the bellman's umbilical in the water and waited the order to leave the bell.

Then, fortunately for the diver, after one or two minutes, the pulling chain came up or went down a bit more and he could extract his hand without too much damage. She was just a bit scratched and swollen but that was it.

When he was back in the bell, we laughed a bit about the incident.

But when I told him (as seriously as I could) that if I had to intervene , the surface had decided for some economic reason to rather  cut his hand  than the chain, I could see in his eyes that he was not sure if I was joking or not.

Conclusion:

Be always cautions where you put your hands

 

Papy One

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28 novembre 2008 5 28 /11 /novembre /2008 20:37

 

 Photo : Jet barge

Quelques semaines après notre incident de tourelle, ce fut au tour de Tiny d’avoir une petite frayeur lors de sa plongée d’inspection.

Comme je l’ai expliqué auparavant, ce type de plongée était principalement réalisé sans la moindre visibilité.

Malgré tout, cela ne nous gênait pas du tout, car nous connaissions parfaitement bien le cheminement à faire pour rejoindre les divers endroits à inspecter.

 

 

 

Les points à contrôler étaient :

-         La largeur – profondeur – forme de la tranchée

-         La position de l’ensouilleuse par rapport au pipeline

-         La position des traîneaux

-         La position ainsi que l’angle de la chaîne de traction

Donc en soi un travail relativement facile.

Mais évidemment comme vous le savez maintenant, la mer du Nord peut être très rude et ce 19 septembre 76 il y avait à nouveau une très forte houle.

A nouveau, notre tourelle montait et descendait de plusieurs mètres mais depuis l’incident, nous avions pris soin de rester un peu plus loin du fond, ce qui permit à Tiny de bien débuter son inspection jusqu’au moment où il arriva à la chaîne.

Comme vous pouvez l’imaginer, la chaîne de traction utilisée pour tirer une machine de 34 t n’est pas une chaîne de PD, mais bien quelque chose de costaud avec des maillons énormes.

Donc, en ce jour particulier mon cher collègue Tiny décidât pour une raison seulement connue de lui-même, de passer sa main au travers d’un des maillons.

Bien sur, ce qui devait arriver, arriva.

Sa main avait pu passer dans la chaîne mais à cause du mouvement provoqué par la houle, il ne pouvait plus la retirer.

Comme j’étais Bellman, je n’ai pas pu entendre ce qui fut dit entre lui et la surface, mais cela n’était pas difficile à imaginer.

Tiny : Surface, j’ai un problème !

Surf : Quel est ton problème Tiny ?

Tiny : Euh ! Euh ! J’ai passé ma main dans un maillon de la chaîne et je ne peux plus la retirer.

Surf : QUOI !!! ESPECE DE GROS CONNARD ? Et est-ce que je peux te demander ce qu’il faut faire maintenant ?

Tiny : Euh !! Je pense qu’il faudrait prévenir le Bellman et ….. préparer la pince oxy-arc.

Surf : EST-CE QUE TU PLAISANTES ????

Tiny : Je ne pense pas …. car cela me fait mal.

Et ainsi, après quelques jurons supplémentaires, le chef de poste passa les communications sur la tourelle et me mis au courant de la situation.

Il m’informa qu’en surface on préparait le matériel de découpage et que je devais me préparer à intervenir.

Heureusement, ce n’était pas une situation d’urgence car le plongeur gardait son calme, mais il ne parvenait pas à retirer sa foutue main.

Donc, je larguai le narghilé secours dans l’eau et m’installai sur le bord du hub de manière à être prêt à enfiler mon KMB10 et à me laisser glisser dans l’eau pour aller aider mon copain.

Puis heureusement pour le plongeur, après une ou deux minutes supplémentaires, la chaîne de traction bougeât un peu plus et il put sortir sa main sans trop de dommage.

Elle fut juste un peu gonflée et égratignée mais rien de plus.

Lorsqu’il fut de retour dans la tourelle, nous rîmes de l’incident, mais lorsque je lui dis (d’une manière sérieuse) que si j’avais dû intervenir, la surface avait décidé que pour des raisons économiques je devais plutôt couper la main que la chaîne, je pus voir dans ses yeux qu’il n’était pas sûr que je plaisantais.

 

Conclusion : Faites toujours très attention où vous mettez les mains.

 

Papy One

 

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22 novembre 2008 6 22 /11 /novembre /2008 17:13

Papy-One--110-.jpg

In 1976 I signed a contract with COMEX HOULDER to be a sat diver on the jet barge CREEK, which belonged to the Santa Fe Company.

The work season started in May and until October the barge worked in the North Sea to dig many miles of pipelines.

I had started my offshore freelance diver career one year earlier and had  already worked with British (and Scottish) on the L.B.27, but now I was a bit more anxious because I was going to make a saturation with them and therefore was afraid to not always understand their terrific accent.

The first days in sat were very difficult and more than once I had to ask my mates to write on a piece of paper what they wanted to tell me.

But fortunately for me it didn't take too long to get used to their Donald Duck voices.

At the same time, I suppose that my English was more pure than theirs, because more than once, the chamber operator came to me to ask what the other guys in the chamber wanted.

Since the beginning of the working season, I was making a team with Tiny Gulliver.

He was at least twice as strong as me and the pair of us looked a bit like Stan Laurel (me) and Oliver Hardy (him).Nevertheless, we made a perfect team and I liked working with him.

As on every jet barge, our main task was to install the huge claw over the pipe and then make an inspection dive of the trench and the sledge about every six hours.

In fact a relatively well paid, easy job with a lot of boring moments between each dives.

The only problem when you work on a jet barge is, if we except the dive made to install the claw, that most of the time, the inspection dives are made with zero visibility.

This is due to the fact that the water pumps and the airlifts of the jet machine are stopped at the very last moment, just a few seconds before the diver leaves the bell.

On the 19 of august 1976 the sea was really bad on Ninian field but nevertheless the barge continued to pull the jet sledge over the pipe and it was time for Tiny and me to dive for the inspection of the trench.

It was my turn to dive so Tiny went into the bell to make the checklist.

Once completed I joined him in the bell and we were ready to be send down.

During the translation of the bell to the stern of the barge we could see through the portholes that the sea was quite raging and we could feel a big swell.

The entry in the water was a bit rough but after a few meters the bell stabilised and we could now be lowered to the bottom without being shaken like a plum - tree.

As usual the bellman announced the depths every 10 meters.

"60 meters»

"90 meters»

"120 meters»

"145 meters»

"145 meters" replied the supervisor, "we lower the bell slowly now."

At 150 meters the bellman announced "door open" and as usual, we decided to lower the bell 3 to 4 meters more so as to be closer to the seabed.

We were now stabilized at 154 m and the supervisor told me that I could get equipped.

Tiny fixed the bail out, the hot water and finally the KMB 16 and I was now ready to go.

Me: Surface how do you read me?

Surf: Loud and clear Francis. Ok everything is stopped, you can leave the bell.

Me: Ok ready to leave the bell.

So I straightened my arms on the hub to ease the passage of the 1er stage reducer and gently let myself go through it, when suddenly Baouhhmm !!!  The bell smashed onto the bottom and I was there, standing on the seabed in the middle of the bell.

 

-        Me: Surface up at the bell quickly.

-        Surf: say again.

-        Me: Up Up at the bell quickly we hit the bottom.

-        Surf: Roger, up at the bell.

 

Baouhhmm !!!, with the swell, the bell hit the bottom again with violence. I was still in the middle of the hub, trying to find a grip somewhere to avoid passing under the bell what would probably have been fatal for me.

Luckily for me, Tiny also had understood what was happening and this time before the bell hit the bottom for the third time he grasped the top of my helmet and pulled me completely out of the water.

Wouah! My neck I screamed but at least I was now save in the bell.

The bell smashed the bottom once more, but then we heard the supervisor shout at us that he was coming up at the bell for 5 meters.

When everything was stabilised, the supervisor asked me if I was OK and able to continue the dive or preferred to abort it.

Although this dive could have been my last one if I had started to dive a few seconds earlier I preferred to continue immediately before my mind realised the consequences of the situation.

So again, I slipped in the water and search for the guide line which was to bring me to the sledge.

In fact what had happened? It seems that the pneumo installed on the jet was a bit faulty and therefore had given a false depth reading.

But the other cause of the near miss was that we dived with a very big swell, which made the bell have vertical amplitude of about 5 meters.

Luckily for us the ballast weight release system of the bell had been modified some time before and the fact that we hit the bottom several time didn't drop them off accidentally as it happened some years before to another stranded bell.

Conclusion:

-        if you have to make a bell (or wet bell) dive in zero visibility always measure the distance between the hub and the seabed with a measuring tape or rope before leaving it to be sure that the bell is not too close of the bottom.

 

Papy One

 

 

 

 

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21 novembre 2008 5 21 /11 /novembre /2008 20:54

 

Photo : Tourelle de plongée

En 1976 j’avais réussi à me faire embaucher par COMEX HOULDER pour passer la saison en mer du Nord comme plongeur saturable sur la jet barge CREEK.

La saison allait durer de mai à octobre, et durant toute cette période, la barge allait ensouiller des dizaines de kilomètres de pipelines.

Lorsque je démarrai ma carrière de plongeur offshore un an plus tôt, j’avais déjà eu l’occasion de travailler en tant qu’unique francophone avec des plongeurs anglais et écossais.

Mais cette fois ci, j’étais néanmoins un peu plus inquiet car j’allais être en saturation avec eux et de ce fait j’avais peur de ne pas toujours comprendre leur terrible accent.

Effectivement, mes premiers jours en caisse furent assez difficiles et plus d’une fois je dus demander à mes compagnons de caisson d’écrire sur un papier ce qu’il voulait me dire.

Mais heureusement pour moi, cela ne dura que quelques jours et je m’habituai vite à leur voix déformée par l’hélium.

En même temps, j’étais devenu l’interlocuteur privilégié pour passer les messages et les commandes de repas aux caissons masters car ceux-ci comprenaient mieux mon anglais (sans accent) que celui des leurs compatriotes.

Sur toutes les barges ensouilleuses, les principales missions des plongeurs consistaient à positionner l’énorme jet de 36 tonnes à cheval au dessus des pipelines et d’ensuite faire toutes les 6 heures environ une inspection de la machine, du pipeline et de la tranchée.

En fait un travail très bien payé mais avec de nombreuses périodes de stand by et d’ennui entre les plongées.

Un des problèmes liés à ce type de travail est dû au fait qu’à l’exception de la plongée destinée à poser le jet, toutes les autres plongées se font dans le noir total et ceci est dû au fait que les pompes haute pression servant à désagréger le terrain de même que les air lifts ne sont arrêtés qu’au tout dernier moment juste quelques secondes avant la mise à l’eau du plongeur.

Depuis le début de la saison, je faisais équipe avec Tiny Gulliver.

Il était environ deux fois plus costaud que moi et quand on nous voyait ensemble, nous avions l’air de ressembler à Laurel (moi) et Hardy (lui). Néanmoins, nous formions une sacrée équipe et j’adorais travailler avec lui.

Le 19 août 1976, la mer était vraiment mauvaise sur « Ninian field » mais malgré tout la barge continuait à tirer sa machine.

Vers 18h00 le chef de poste vint nous informer que nous devions faire une plongée d’inspection.

Comme c’était à mon tour de plonger, Tiny passa dans la tourelle pour faire la check list.

Une fois celle-ci terminée, je passai dans le caisson humide pour enfiler mon vêtement à eau chaude puis le rejoins dans la tourelle.

Après avoir purgé le sas, la tourelle fut déclampée du caisson humide et elle commença sa translation vers le bord arrière de la barge.

Par les hublots, nous pouvions voir que la mer était rude et qu’il y avait une sacrée houle.

Durant le passage de la surface de l’eau, la tourelle fut ballottée dans tous les sens et nous avions intérêt à bien nous tenir.

Mais très rapidement, le balancement diminua au fur et à mesure que nous descendions.

Comme à l’accoutumée, le Bellman annonça les profondeurs par tranche de 10 mètres.

-         60 mètres

-         90 mètres

-    130 mètres

-    145 mètres

145 m répondit le chef de poste « on descend la tourelle doucement ».

A 150 mètres, le Bellman annonça « porte ouverte ».

Puis comme d’habitude, nous avons fait descendre la tourelle de 3 à 4 mètres de manière à être un peu plus près du fond.

La tourelle était maintenant stabilisée à 154 mètres et le chef de poste m’informa que je pouvais m’équiper.

Tiny me mit le biberon secours sur le dos, réglât l’eau chaude, me brancha le flexible et finalement me mit le kmb16 sur la tête et me voila prêt à plonger.

Moi : Surface  tu me reçois ?

Chef de poste : Fort et clair Francis  Ok tout est arrêté, tu peux sortir.

Moi : Ok prêt à quitter la tourelle.

Comme j’étais assis au bord du hub, je me redressai sur les bras de manière à faciliter le passage du biberon secours et plouf ! Je me laissai descendre dans le tube lorsque soudainement : BAOUMM ! La tourelle tapa sur le fond tandis que moi j’étais maintenant debout sur le sable tout en étant toujours au milieu de la tourelle.

Moi : SURFACE, vite remontez la tourelle.

C.P : répète !

Moi : Vite remontez la tourelle nous avons tapé le fond.

C.P : Compris, on remonte.

BAOUMM ! La tourelle avait remis cela et moi j’étais toujours là au milieu du hub essayant d’agripper quelque chose pour éviter de passer sous la tourelle ce qui aurait probablement été fatal pour moi.

Heureusement Tiny avait comprit ce qui se passait et cette fois avant que la tourelle ne touche le fond  pour la  troisième fois, il me saisit par la poignée du casque et d’une traite me tira hors de l’eau.

WOUAH ! Mon cou gueulai – je. Mais enfin j’étais maintenant en sécurité dans la tourelle.

Celle-ci retapa une dernière fois sur le sable lorsque le chef de poste nous cria que l’on remontait de 5 mètres.

Lorsque tout fut stabilisé, la surface me demanda si j’étais OK, et si je pouvais continuer ou est-ce que je préférais annuler la plongée.

Bien que cela aurait pu être ma dernière plongée si je m’étais mis à l’eau 3 secondes plus tôt, je décidai de continuer immédiatement avant que mon esprit ne me fasse réaliser les conséquences que cela aurait put prendre.

Donc à nouveau, je me laissai glisser dans l’eau, passai sous la tourelle et parti vers la main courante qui allait me conduire jusqu’au jet.

En fait que c’était-il passé ?

Il semble que ce fut la sonde de profondeur du jet qui avait donné une fausse profondeur (plus profond qu’en réalité) ce qui laissait à son tour croire qu’il y avait encore assez d’eau sous la tourelle.

Une autre cause du quasi-accident était due au fait que nous avions plongé avec une forte houle qui donna à la tourelle, une amplitude verticale d’environ 5 mètres.

Heureusement pour nous, le système de largage des contrepoids de la tourelle avait été modifié quelques temps auparavant et ne s’était pas décroché accidentellement suite aux chocs répétés. 

Cela avait malheureusement été le cas sur une autre tourelle qui était remontée de manière incontrôlée quelques mois plus tôt, tuant ces deux occupants.

Conclusion :
Si vous devez faire une plongée tourelle ou bulle dans le noir total et avec un risque de houle, contrôler toujours la distance entre la partie inférieure du support de plongée et le fond avant de quitter celui-ci de manière à ne pas se faire coincer dessous.


Papy One

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